Rubrique proposée par André Richard

2019 - L'année marathon

paulabirgid

Si personne n’a pu ignorer la performance du kenyan Eliud Kipchoge tellement le battage médiatique a été, enfin, à la hauteur de celle-ci, d’autres sont passées quasi inaperçues ! S’il reste encore bon nombre de marathons avant la fin de l’année (une trentaine), on ne prend pas trop de risque à déjà faire un bilan de cette année 2019.

En effet, avec le légendaire marathon de Fukuoka (73e édition, réservé à la gente masculine valant en-dessous de 2h35 !) celui de Valence et d’Abu Dhabi courus ces premiers jours de décembre, il reste peu de risques de voir cette situation annuelle être chamboulée !

Au niveau des Archers, c’est à Valence qu’ont couru nos derniers marathoniens de l’année avec Linda Destres (3h4) et Dominique Rosillon (3h).

Voici un mois entre Nice et Cannes: Thibault Delire (3h12’), Thibaut Detal (3h13), Laurent Detal (3h13), Babette Hanssen (3h25’), Vincent Louis (3h28), Etienne Collard (3h35’) et Caroline Marot (3h41’) avaient brillé sur la Croisette lors d’un marathon post-tempête.

La semaine précédente, brillant également, notre M60, Christian Bultot taquinait à nouveau la barre des trois heures à Francfort (3h04’). Autres M60 à la mi-octobre à Vannes pour le résultat de Max Robert de Winghe (5h11’06) et début octobre : Fernand Streber à Bruges (4h16’08).

2019, l’année marathon au club puisque le record détenu depuis 1992 a été pulvérisé par Mika à Namur ce printemps. Même si il vaut probablement mieux que cela, le record provincial détenu par est difficilement détrônable.

Sur le plan national : le record détenu par Vincent Rousseau a donc été battu par Abdi Bashir à Chicago cet automne après déjà avoir été mis à mal par le champion d’Europe de marathon. Celui-là même qui à Fukuoka n’a pu faire mieux que 2h15’51 !

A Chicago, le mur des deux heures a éclipsé la plus grande performance de ces 20 dernières années sur marathon puisque Brigid Kosgei (Kenya) a pulvérisé de 1’21 l’inaccessible record féminin détenu par Paula Radcliffe (G-B). 2h14’04, hormis Radcliffe à une seule reprise, aucune femme n’était descendue en dessous des 2h17 !!!

Autre grand moment passé inaperçu qui aurait valu à trois secondes près une fameuse claque à Kipchoge, c’est la performance de Kenenisa Bekele. Le même week-end à Berlin, Kipchoge aurait pu être le premier humain à descendre sous les deux heures sur marathon en perdant son record officiel. A 37 ans, le petit empereur éthiopien de la course de demi-fond (actuel recordman du monde du 5000 et 10000) a-t-il dit son dernier mot ? Et si non, Kipchoge relèverait-il le défi ?

André Richard

nicecannes

 

Chicago, Francfort,… les derniers marathons d’automne pour les Archers ? Ce week-end au marathon de Francfort, la gagnante en Ainée II de la Corrida de Dinant 2017 (40’27), Cécile Guillaume, d’origine dinantaise, se classe 100e Dame - Photo: Babette et Etienne à l'arrivée

et 8e de la catégorie W50 en 3h06’11 !C’est dire le niveau de ce marathon. Evidement met d’avis que le parcours de Bruxelles et une très faible participation ne lui auraient pas permis de réaliser ce temps mais il est probable qu’elle ait remporté ce marathon de Bruxelles 2017… et les 1000€ qui avait créé une polémique.

Toujours est-il qu’à Francfort pas moins de 10 archers avaient choisi ce parcours. Quatre d’entre eux entamaient celui-ci avec une préparation plus qu’étriquée : Marie-Paule (Richard) et Vincent (Louis) n’allaient pas aller jusqu’au bout, par contre Martine Moreaux allait ainsi terminer avec succès son premier marathon en compagnie d’Ingrid Bries qui signait son meilleur temps sur la distance. Même combat pour les maris de ces deux marathoniennes, Jean-Christophe (Couvreur) courant avec le dossard de l’infortuné Frédéric Jacques allait jouer à merveille son rôle de lièvre pour Rodolphe (Marrazza) qui du même coup améliorait sa meilleure performance de 6 minutes. Autre meilleure performance pour Etienne (Collard) qui boosté par le retour de Babette (Hanssen) terminait main dans la main. Babette d’une régularité exemplaire pour tous ses marathons (entre 3h31 et 3h21) à une minute de son temps personnel ! Passant presque ensemble au 35e km, Marie-Anne (Richard) et Max (Roberti-De Winghe) allait connaître des finales plus que difficiles. Faisant preuve d’un jusqu’au boutisme considérable pour l’une et de beaucoup d’expérience pour l’autre ceux-ci terminaient au mental tout comme Timmy (Magnée) heureux d’en finir pour ramener la médaille à ses enfants.

Quinze jours plus tôt avait lieu le célèbre marathon de Chicago ou notre Fernand (Streber) égal à lui-même avait réalisé 4h01’32. Comme à son habitude notre aumonier était passé en 1h58’28. La chaleur (27°) anormale à cette époque de l’année n’allait pas lui permettre de réaliser comme à son habitude un deuxième semi identique au premier !

André Richard

Bruxelles 2017 : Vous avez dit sexiste ... Berlin : Heureusement il y eut Adola et des flaques pour Denis! Cologne : Brieuc sous les 4h - Fernand en 4h01 à Chicago

Marathon de Bruxelles : vous avez dit sexiste !

Le marathon de Bruxelles qui ne parvient pas à prendre de l’ampleur si ce n’est grâce à l’apport d’un semi, a fait le buzz ce dimanche passé.

En cause une flagrante disproportion entre les prix en espèces attribués aux 3 premiers hommes et aux 3 premières féminines !

Le kenyan Stephen Kiplagat vainqueur en 2h11’44 recevait un chèque de 1000€ contre 300€ à Christelle Lemaire, athlète de 41 ans du club de Kortenberg signant un 3h10’41.

Bien évidement pour madame et monsieur tout le monde (vous avez vu j’ai commencé par la dame) tous les deux ont courus les 42195 mètres comme les 1435 autres arrivant(e)s et bien sûr au prix d’une belle course (un négative split), Christelle avait les honneurs de couper le prestigieux ruban réservé au vainqueur(e) donc pas de raison de faire du sexisme en ne lui octroyant qu’un tiers gagné par le kenyan.

La parité dans les grands marathons est depuis longtemps de mise et donc la semaine passée à Berlin Eliud Kipchoge (2h03’32) et Gladys Cherono (2h20’23) ont reçu chacun les 40000€ octroyés aux vainqueur(e)s. Aussi bien l’une que l’autre ont établi une des meilleure performance de tous les temps sur la distance. Rappelons que les records du monde sont détenus par Paula Radcliffe en 2h15’25 et Dennis Kimetto en 2h02’57. Sans vouloir discréditer la performance de Christelle Lemaire (à Berlin avec ce temps elle aurait été… 185e dame !) on peut dire que l’on a affaire à un pro et une très bonne amatrice.

« Où est-ce que tu veux en venir ? » m’a demandé mon collègue de bureau et partenaire d’entraînement. Que déjà avec les 300€, Christelle c’est probablement fait la plus belle prime jamais remportée lors d’une course et que c’est probablement la somme qu’il restait à Stephen après que ses intermédiaires ce soient servis ! Evidement en rectifiant (et encore une fois tant mieux pour la vainqueure) de 300 à 1000€ m’est d’avis que l’an prochain la première féminine ne sera pas belge !

Cet épisode marathonesque me rappelle ma victoire (de catégorie M45) au marathon de New-York 1999 en 2h40’49 ou je reçu des honneurs disproportionnés par rapport à mes 2h25’13 réalisé 7 ans auparavant à Echternach ne terminant même pas dans le top 10 de ce marathon comptant un millier d’arrivants !

Quant à Christelle Lemaire elle est inscrite dimanche au marathon d’Eindhoven où a lieu le championnat de Belgique de la discipline ! Là, priorité à la gagne. Outre mon avis personnel sur la question, pour quelle raison ce championnat de Belgique n’est pas attribué à Bruxelles ?

En tout cas j’ai cherché en vain sur le site de l’IAAF, la performance de Stephen Kiplagat à Bruxelles, avec ce temps il aurait signé la 191e performance de l’année sur 700 répertoriées. Cela voudrait donc dire que ce marathon n’est pas reconnu, ni homologué par cet institution internationale alors que celui d’Anvers y est repris !

Ce dimanche à Chicago cette fois, notre révérend globe trotteur Fernand tentera lui aussi de donner le meilleur de lui-même parce que c’est là, nôtre victoire personnelle.

Marathonement vôtre

André


Berlin 2017

Que se passe t-il dans la tête des plus grands marathoniens lors de tentative de record du monde comme ce dimanche à Berlin?

Quand à la mi-course Bekele décroche du groupe de tête alors qu’il est sur les bases du record du monde, qu’il reste 3 « lièvres », ses deux grands rivaux, un éthiopien et un kenyan !

Quand au 30e km toujours sur les bases du record du monde, Kipsang prend son bidon de ravitaillement le porte à la bouche puis arrête brusquement son effort imitant le dernier « lièvre » laissant à Kipchoge (et Adola) en découdre seul(s) avec le chrono !

Quand Kipchoge hésite à prendre la tête des opérations pour ces 12 derniers kilomètres affublé d’un éthiopien sans référence sur la distance. Un coup de mou ou un coup de bluff de Kipchoge et cet Adola-là ne tergiversera pas à rêver pendant quelques kilomètres d’une possible victoire pour son premier marathon et surtout d’assurer le suspense jusqu’à 1500 mètres de l’arrivée.

La promo et le casting sur cet évènement avait tellement été bien orchestré qu’enfin la presse avait bien dû se résoudre à évoquer ce combat des chefs.

A Berlin, a son niveau, un autre défi se jouait pour Denis : descendre à nouveau sous la barre des 3 heures. La dernière fois c’était déjà en terres allemandes à Francfort en 2011 quand notre Archer signait un 2h58’39. Si cette année-là Denis avait couru avec sa bombe de Reflex Spray pour soulager son mollet, six années plus tard celui-ci s’inquiétait pour l’échauffement de ses plantes de pieds.

Si Kipchoge a invoqué le taux d’humidité et la route détrempée pour s’excuser de ne pas avoir battu le record du monde tant attendu de son compatriote Dennis Kimetto, pour notre Denis se fut une aubaine de pouvoir régulièrement rafraîchir ses pieds et établir pour de presqu’une minute une nouvelle meilleure performance personnelle.

Avec ce temps, il aurait été classé 30e (sur 1479 classés) lors de l’édition 2016 du marathon de Bruxelles et 79e (sur 2060 classés) à celui d’Anvers 2017.

A ce propos, le marathon d’Anvers qui est le marathon qui compte le plus de participants en Belgique sera organisé le dimanche 22 avril 2018. Le même jour que le marathon de Londres… et de la première édition du marathon international de Namur !

Quand on sait que le nombre de marathons organisés en Belgique par année se compte sur les doigts de… deux mains on se dit que l’organisateur : l’asbl Namur-Events qui a soigné sa communication, n’a pas fait un choix des plus judicieux.

En espérant que celle-ci, spécialisée dans les évènements festifs (Les apéros namurois, Namur Capitale de la Bière, Rock Da Pop,…) se fera conseiller par des instances sportives compétentes dans le domaine du marathon.

Mais on en est là, la moyenne des performances sur le marathon a fortement baissé et l’explication la plus plausible, c’est que de plus en plus de personnes pratiquent la course à pied (et c’est tant mieux) mais que l’aspect festif et touristique a pris le dessus sur la performance !

Mais aussi que l’adage des organisateurs des années 80, 90 qui était : « des courses à pied organisées par des coureurs pour des coureurs » est devenu pour les sociétés à caractère commercial : « cours toujours tu m’intéresses ! ».

Marathonnement vôtre

André


Marathons d'automne 2017

Si pour la majorité des épreuves reprises lors des grands championnats d’athlétisme programmés en été cela ne perturbe pas la participation à d’autres compétitions, il n’en va pas de même pour le marathon ... la suite par André R Photo : Vincent Rousseau, le dernier garnd marathonien européen

Le vainqueur du marathon des mondiaux de Londres, Geoffrey Kirui, n’avait pas couru de marathon de printemps, pas plus d’ailleurs que celle qui allait remporter le marathon féminin, Rose Chelimo.

Pas plus que sa dauphine, Eunice Kiplagat, ni la médaillée de bronze l’américaine Gragg. On retrouve dans le top 10, Demise et Kirwa mais qui ont courus tôt dans la saison, en janvier et début mars.

Début janvier, c’est évidement à Dubaï où le second du marathon masculin, l’éthiopien Tola avait terminé premier dans un temps qui reste jusqu’à présent la deuxième performance de l’année. Le vainqueur du marathon de Londres en avril, Wanjiru termine 8e tandis que le second du marathon de Tokyo, Kipketer se classe 5e à ces mondiaux.

Il reste une exception à cette règle : le japonais Yugi Kawauchi qui termine dans le top 10 (9e) et qui en était… à son sixième marathon de l’année !

Les stars du moment étaient absents. Kipchoge, l’homme le plus rapide du monde sur marathon* avait consacré son temps, son énergie et sa motivation au projet de son sponsor : Breaking2 n’envisageant pas de participer à ces mondiaux. De même que Kipsang qui détient depuis février à Tokyo la meilleure performance de l’année. Par contre en leur absence Kenenisa Bekele envisageait bien d’ajouter un titre supplémentaire à son plantureux palmarès… c’était probablement avant la proposition de l’organisateur du marathon de Berlin ! Aux mondiaux en cas de victoire, la prime offerte dépasse de peu les 50000€. Sauf si la fédération éthiopienne présidée par Hailé Gébressélassié lui octroyait une prime supplémentaire, il y a beaucoup de chance que sa seule prime d’engagement à Berlin couvre cette hypothétique victoire.

Voici donc le plateau à suivre lors du marathon du 44e Marathon de Berlin, le dimanche 24 septembre : Kipchoge, Bekelé et Kipsang pour battre le record du monde de Kimetto (Berlin 2014, 2h02’57).

Le marathon de Berlin, tout comme New-York et Londres est devenu un must où il est très difficile d’obtenir un dossard. Denis (Pirsoul) aura la chance de vivre ce duel de l’intérieur, en quête de rééditer le temps réalisé en 2011 à Francfort.

Francfort où se retrouveront fin octobre un groupe d’archères et d’archers : Marie-Anne et Marie-Paule (Richard), Babette, Martine (Moreau), Ingrid (Bries), Etienne (Collard), Vincent (Louis), Coucou, Timmy (Magnée), Rodolphe (Marrazza), Max (Roberti-De Winghe),… Aurélie (Tumerelle), Ulrich, Pablo, Matteo et André (Richard) participeront au marathon-relais.

Avant cela Fernand (Streber) participera le 8 octobre au prestigieux marathon de Chicago et Déborah (Wilmet) s’essayera sur la distance mythique à Amsterdam (15/10).

Bons marathons d’automne en acteurs ou… spectateurs car en plus de New-York (05/11) il est possible de suivre ces grands marathons en télévision.

Quand on vous disait que l’on court de plus en plus… mais de moins en moins vite !

Les statisticiens de Running USA viennent de publier le résultat de leur recherche sur la distance du marathon. Basé sur l’analyse des résultats des coureurs masculins des marathons aux Etats-Unis le temps moyen dans les années 1980 était de 3h32’17 contre 4h22’07 de nos jours !

Enorme 50 minutes alors que l’élite progresse indéniablement ! Un autre statisticien, danois cette fois, balaye l’explication basée sur la présence féminine en nette augmentation (44% de nos jours pour 10% en 80%). En fait ce ralentissement vient surtout des hommes.

La popularisation à outrance de la discipline pour laquelle le côté festif de l’organisation prime sur la performance.

Il faudrait donc soustraire les trois premiers mots de la maxime chère à l’esprit Spiridon : la perf d’accord, la fête d’abord…

André Richard

Marathonnement vôtre

(*) Kipchoge à en effet couru la distance du marathon à Monza en 2 heures et 25 secondes. Epaulé par des lièvres qui se relayaient régulièrement, ce qui n’est pas admis par l’IAAF.

 

Philippe H : "Il y a environ un an , un projet un peu fou a germé dans mon esprit , pour mes (nos) 60 ans , courir un marathon !!..." Alex C : "Il y a un an, j'ai eu la folle idée de relever un défi incroyable pour moi, terminer un marathon." Lisez les suites ... Venise et Francfort 2016

"J’ai rencontré ‘Marathon Man’" par Thierry Faveaux


"Il s’appelle Stefaan Engels, il a 54 ans et habite la belle ville de Gand. Son amie partage sa passion pour le marathon. Passion, le mot est faible tant Stefaan vit, dort, rêve, mange et boit marathon ! ..."

Lisez la suite ...

Et toujours des Archers marathoniens d'automne 2015 ... par André R


"Porto, Sangria et… Grappa ...

Ou le bilan marathon (hic !) des archers y engagés cet automne. Ces trois derniers dimanches de novembre, les derniers marathoniens du club (espèce en voie de disparition) se mesuraient sur la distance mythique...." Lisez la suite ici ...

Marathons de printemps ... par André Richard


En mai 1987, la revue Spiridon et son mentor Noël Tamini dissertaient sur une étude de deux Québecquois,  Albert Dionne et André Brown, quant à évaluer le passage de la barre des deux heures au marathon ! A cette époque, nous n’en étions qu’à 2h07’12 par le portugais Carlos Lopes très proche d’une autre limite convoitée, celle des vingt kilomètres/ heure (soit 2h06’36). S’il fallut encore 11 années pour y arriver (2h06’05 par le brésilien Da Costa, probablement un des premiers à voguer sur le nuage de l’érythropoïétine), les deux chercheurs déterminaient par une formule complexe, l’année 2010 comme l’avènement  sous les deux heures sur les 42,195 kilomètres (2h00’06 précisément) ... Lisez la suite ICI !

Marathons d'automne ... Des Archers à Venise, Francfort, Amsterdam et Dublin !


Les Archers étaient à Venise où Sébastien Fisson fait 3h21'09. Denis Pirsoul a couru à Dublin en 3h15'14.

Enfin Ulrich et André Richard se mesuraient à Francfort : 3h20'43 et 3h21'35. Rappelons aussi qu'Ingrid Bries a fait 4h05'12 à Amsterdam et que Mika Brandenbourg avait fait 2h21 à Bruxelles. Et Vincent Louis et Babette feront Florence fin novembre tandis que Régine Florent fera New York.

Voici un article d'André :"En plein dans la période des marathons d’automne, voici une petite halte avec celui qui s’est déroulé ce dimanche à Francfort. Et ce avant de faire un bilan moins personnel sur cette année 2014 avec des archers inscrits à Dublin, Florence, la progéniture d’archers à New-York,…" La suite ...

Photo: André et Ulrich (en blanc) à Francfort

Marathon de Paris 2014

Au marathon de Paris, Babette Hanssen établit son PB en 3h21'43 et se classe 4ème W50 sur 1241 (40000 classés) ... pas loin de Kenenissa ! Lisez ici le récit d'André R. à Paris.

Le Marathon de Florence vu par André R ...


A l’instar de certains clubs le marathon ne fut pas une discipline moyennement pratiquée à l’ARCH. La preuve est que celle-ci  n’a pas été évoquée lors des récents 40 ans. Et pourtant,  il y a eu et il reste des adeptes de la distance mythique à l’ARCH. En cette fin novembre, deux groupes s’étaient fixés comme rendez-vous la superbe ville de Florence pour se (re)mesurer sur le marathon. Outre l’attrait touristique et historique de Florence, cette 30eédition présentait pas mal d’attraits pour réaliser une bonne performance.  Le parcours présentait un faible dénivelé, une participation confortable ni trop peu, ni de trop, des spectateurs  sur une grande partie du parcours attrayant, un partenariat d’un équipementier (ASICS) qui n’accorde celui-ci qu’aux organisations réputées et parfaites. Lisez la suite ...

Une devinette au Marathon de la Grande Bleue … par André R


Petite devinette : des huit archers participant au Marathon des Alpes Maritimes, lequel a mis le moins de temps pour parcourir les douze derniers kilomètres pour terminer sur la Croisette à Cannes ? Devinette, Croisette,… ça rime : Babette bien sûr ! Et pourtant c’était la seule archère du groupe ! Les longues sorties du dimanche (LSD) auront eus du bon, pour elle en tout cas ! Voir s’envoler : Vincent, André, Jean, Ulrich sur le Ravel menant à Houyet et puis remonter  les trois suscités sur les bords de la Grande Bleue… signant sa meilleure performance sur la distance et sur le même parcours ! Lisez la suite ...

La régression de niveau du marathonien moyen ... essai de réponse par André Richard


André R continue sa chronique de spécialiste du marathon avec cette interrogation. Très intéressant.  J'en ajoute une couche en signalant qu'à Londres, en 1985, je me suis classé 305ème en 2h31 et que 3000 coureurs ... ont terminé sous les 3 heures ...oups ...

"Quand je vous disais dans mon article précédent la régression du niveau qualitatif des performances du marathonien moyen, j’étais loin d’en imaginer l’ampleur ! Le marathon de Londres a toujours été une référence en qualité d’organisation mais aussi pour la qualité de sa participation. Voici 30 ans, Hugh Jones terminait celui-ci en 2h09’24 devant quelques 15000 classés. Cette année-là, pas moins de 198 concurrents terminaient en dessous des 2h30 ! Trente ans plus tard, le kenyan Kipsang remporte l’épreuve en 2h04’44 et seulement 54 concurrents terminent en dessous des 2h30 ! Affolant, d’autant que le nombre de participant à plus que doublé: 37000 classés cette année. Pour la petite histoire, le 3e de cette édition du marathon de Londres n’est autre que Mike Gratton qui remportera l’année suivante ce prestigieux marathon et dans la foulée la non moins prestigieuse… Descente de la Lesse !La suite ...

Chronique du marathon ... dope, dope ! par André R


"En terminant le récit sur mon dernier marathon, celui de Paris, dans lequel j’y faisais le parallèle entre l’obligation de m’y ravitailler uniquement à l’eau et la profusion ces derniers temps de performances extraordinaires sur la distance, je ne faisais que souligner les doutes émis par Gilles Goetghebuer dans l’éditorial d’un précédent numéro de Zatopek. En effet, si les doutes ne sont plus permis dans le cyclisme sur l’utilisation systématique de produits dopants, j’osais espérer qu’en marathon nous n’en étions pas encore à ce stade ! Dans le milieu, outre les rumeurs, je n’ai pas souvenir d’un concurrent terminant dans les meilleurs d’un grand marathon s’être fait contrôler positif ces dernières années! Excepté bien évidement notre compatriote Mohammed Mouhrit « coincé » lors du championnat du monde de semi-marathon ! ..." La suite ...

Marathons de Rotterdam et de Paris, des Archers présents ...


A Rotterdam ... Cliquez sur leur nom pour les détails : Denis Pirsoul Havelange Marathon 3:10:35  (3:11:03); Dominique Rosillon Sorée  Marathon 3:24:56 (3:25:44); Linda Destres Miecret Marathon 3:58:46 (4:03:38) Résultats complets ...

A Paris, André R 3h16'47  et Xavier  3h51'26 ...  Paris à l’eau claire… par André R : "En marathon je suis  en train de bafouer tous les principes inculqués au club ou par le mouvement Spiridon*.

Je viens en effet de courir une troisième fois la distance et ce en moins d’un an ! Il est vrai que le 28 mai de l’an passé, j’y accompagnais mon fils pour son premier essai.  N’ayant jamais couru plus de 3h15, je n’avais qu’une seule crainte : ne pas être à la hauteur avec lui pendant les 3h45 escompté.

En bout de course, l’analyse était rapidement faite : le traumatisme physique était bien présent .  Par contre à ce rythme je pouvais m’enfiler dès l’arrivée : bières et pains saucisses sans les nausées habituelles d’après marathon. De plus, la fatigue fut  vite balayée, la lassitude post-marathon voire la p’tite déprim’ n’étaient pas de mises après cette première expérience en sous-régime. La suite ...

Tous les chemins menaient à Rome et à Seraing ce 18 mars !


Fernand S et Georges étaient à Rome pour leur marathon : 3h48'28 pour Fernand et 3h55'00 pour Georges.

D'autres Archers étaient à Seraing pour les championnats de Belgique masters de cross : Régine F se classe 5ème en MF 50, Noelette V 9ème en MF55 et Cheila O 12ème en MF 45; Thierry F et Christian B, 7èmes en MM 45 et 50, Jacky C 16ème et Eric K 19ème en MM 50. Les résultats ...

Au jogging de Bouge, victoire d'Anthony au scratch et de Valentin comme espoir homme. Et enfin, à la Sambrienne (un semi dans la région carolo), victoire de Mika devant Thomas Florizoone.
Pour les Archers, Jérémy Demars est 8ème et 5ème Sh, Valérie Grégoire 1ere dame. Il y avait également Jean Lamour, Sergio Dos Santos, Marcel Lizin, Etienne Bayet, Isabelle Pierard et Anne-Francoise Lizin.

Beau tir groupé au Marathon de Francfort ...

2h03’42’’ Kipsang échoue à 4 secondes de la meilleure performance mondiale au marathon de Francfort. Près d’une heure après deux archers : Dominique Renier (3h03’27) et André Richard (3h01’59) ratent aussi leur objectif de peu ! Tout avait bien commencé… par une coïncidence : trois archers (Dominique Regnier, Denis Pirsoul et Xavier Florent étaient inscrits pour le 30 octobre au 30eMarathon de Francfort) et moi je me tâtais pour faire un marathon Asics en automne.

Marathon de Stockholm : une bonne adresse… le Belgobaren !

En août 2010, fin de la soirée (bien arrosée) de la trentième « Descente de la Lesse », les quelques irréductibles marathoniens du club se projetaient dans leur prochaines ivresses runnesques. L’objectif était de faire de Julius un marathonien dans l’année de ses 50 ans. Vincent grand rassembleur de marathoniens, nous faisait rêver à Nice-Cannes fin novembre 2011. Oufti ! dans 15 mois ! Vous connaissez l’apôtre de la préparation méticuleuse au long cours (une sortie de 2 heures, ce n’est pas 1h57’).

La suite ...

Règles d’homologation du record sur le marathon par Noël Tamini


Voici un texte transmis par Noël Tamini : des explications claires concernant les règles d’homologation du record sur le marathon.

 

2 h 03.02 au marathon… Qu'en penser?

(à propos du "marathon" de Boston)

Dans son édition du 23 avril dernier, Der Spiegel a consacré un article qui relativise bien le chrono obtenu cette année par le vainqueur du marathon de Boston. D'ailleurs, plus la distance augmente (plus longue est la durée de l'effort) et plus la performance est à nuancer. A fortiori au marathon, où elle dépend surtout de la température, du degré d'humidité, du vent, et, bien sûr, de l'altitude. Der Spiegel a questionné là-dessus Martin Grüning, 48 ans, ancien coureur de haut niveau, et auteur de livres. (NT)

SPIEGEL: Le Kényan Geoffrey Mutai a réalisé au marathon de Boston un temps de 2 h 3 mn 2 s, meilleur temps jamais obtenu sur les 42,2 km, soit 57 s de moins que le record de Hailé Ghébrésélasié. Toutefois, ce temps n'a pas été reconnu comme record. Pourquoi?

Grüning: Il est clair que bien des records ont été réalisés sur des distances en forte déclivité. La Fédération internationale d'athlétisme a donc défini des règles bien déterminées. Ainsi, l'arrivée d'un marathon doit se situer dans un rayon de 21 km à partir de la ligne de départ, ce qui n'est pas le cas de Boston, où ce  rayon est de 37 km. De même, la déclivité maximale tolérée est de 42 m: à Boston, elle est de 130 m.

SPIEGEL: Pourquoi donc les organisateurs de Boston  ne s'en tiennent-ils pas à ce règlement?

Grüning: Pour eux, le profil du parcours est plus important qu'un éventuel record. On sait d'ailleurs que des conditions variables ne diminuent pas l'intérêt de ce sport, même si les performances obtenues ne sont pas comparables. Et avec ou sans record mondial à la clé, Mutai a réussi une course impressionnante.

SPIEGEL: Y aura-t-il cette année un record mondial acceptable?

Grüning: Depuis la course de Boston, j'ai acquis la conviction qu'au cours de cette saison l'on franchira la marque des 2 h 02. Cela me choque un peu: des performances de cette ordre me paraissent presque inhumaines.

SPIEGEL: Comment expliquez-vous ces temps fabuleux?

Grüning: J'ai comparé les plans d'entraînement des meilleurs coureurs africains avec ceux du temps de mon activité sportive. Cela n'a pratiquement pas changé: même volume et même intensité. Une séance d'entraînement de 15 x 1000 m rapides, je m'y astreignais déjà il y a 15 ans.

SPIEGEL: Est-ce qu'un record mondial est aujourd'hui possible sans dopage?

Grüning: Disons que au cours de ces dernières années la médecine s'est améliorée d'une façon définitive.

(texte transmis à NT par Charles Monsch, naguère abonné à Spiridon)

 

Les meilleurs coureurs d'Ethiopie s'entraînent dur

Je ne serais pas étonné qu'il y ait des hyènes dans cette forêt. Je cours sur les pas de Ghérémiou Mulughèta, un marathonien éthiopien. Nous allons de-ci de-là par d'étroits et sombres sentiers, sautant par-dessus des pierres, ou fonçant tête baissée pour éviter des branches.

Je suis venu en Ethiopie en vue d'apprendre quelque chose de ces coureurs qui sont, sans contredit, les plus grands rivaux des coureurs du Kenya. En Ethiopie, tous les coureurs s'efforcent de vivre au nord d'Addis Abeba, là où la montagne, en partie recouverte de forêts, s'élève jusqu'à plus de 3000 m d'altitude.

Tout au contraire des Kényens. qui évoluent en camps d'entraînement, les coureurs éthiopiens vivent dispersés dans un environnement chaotique, fait de ravins et de pierraille. Mais chaque matin à l'aube, les collines résonnent, si l'on peut dire, des foulées et des bavardages de centaines de coureurs dont les parcours s'entrecroisent au fil de sentiers en zigzags montant et descendant des pentes escarpées.

Les sentiers sont tellement dans l'ombre que les coureurs vont à la queue leu leu, comme s'ils jouaient à une sorte de qui-m'aime-me-suive. Tadélé, l'homme de tête aujourd'hui, change constamment de direction, et parfois même il quitte le sentier pour passer par des bouts de rochers.

Il vous faut garder les yeux constamment tournés vers le sol. D'autant que voici un groupe qui traverse le sentier devant vous, et un autre qui va en parallèle. Vous ne les avez vus qu'au dernier moment. De sorte que voilà Tadélé qui tombe sur un groupe de hyènes! Eh! qu'est-ce qui s'est passé?

«Pas de problème», dit-il. Et il file déjà plus loin.

Ce qui vous vient en outre à l'esprit aujourd'hui c'est la manière d'aller de ces coureurs et des bourricots: l'un derrière l'autre. A un certain endroit, hors de la forêt, encore un groupe de coureurs qui apparaît, avec à leur tête, mais oui, Hailé Ghébrésélasié. Un visage est rayonnant, et il a déjà passé… D'ailleurs est-ce que c'était bien lui?

«Hailé», me le confirme un coureur.

Un peu comme les Kényens, les Ethiopiens ont trouvé un système qui leur va bien. Il a produit quelques-uns des plus grands coureurs de l'histoire, de Ghébrésélasié à Kénénisa Békélé, Dérartou Toulou et Tirounesh Dibaba. Ils n'ont rien à y changer.

Adharanand Finn, The Guardian, 20 mai 2011 texte transmis à NT par Charles Monsch

Tout cela est vrai: les collines à 3000 m - où je vais assez souvent avec mon club de coureurs hashers - les sentiers caillouteux, les fourrés, les ravins, les rochers, et les pentes abruptes. Et même les hyènes… Une fois, tapis dans l'ombre, ce fut pareil! Mais à Addis aussi, je vois les coureurs, gars et filles, qui s'entraînent tant sur la vaste place Jan Méda (sentier herbeux de 2 km) que… sur la rue. Par exemple, tous les samedis matins, interval-training par la large rue qui passe devant le Hilton.

En outre, ces coureurs n'ont pas attendu d'être à Addis Abéba pour courir comme ils le font. J'ai déjà dit la curieuse histoire des coureurs de Bokoji, grosse bourgade à 250 km d'Addis, et à 2800 m d'altitude, où sont nés Dérartou, Kénénisa et les soeurs Dibaba. Ce sont des Oromo, du pays Arsi, d'où vient aussi Hailé.

A ce texte j'aurais préféré pour titre: «Les coureurs éthiopiens s'entraînent le plus naturellement du monde» (NT)

Belles prestations - sous les 4h - de nos Archers au Marathon de Milan ce 10 avril 2011

Emmenés par Denis Pirsoul, nos Archers ont fait un beau tir groupé sous les 4h : Denis en leader 3h08 suivi de Dominique R en 3h16 et Linda chez les dames en 3h50 alors que Gilles D pour son premier marathon termine en 3h38 en compagnie de Xavier F, Jean V en 3h55, Georges S en 3h43 et Fernand S en 3h50, et puis aussi Thierry G en 3h56 pour son 1er marathon. Laurent B en 4h19, Monique DM en 4h21 et Frédéric G 4h30 clôturent la belle série !

Les infos sur le site


Billet n°1
07 octobre 2008

Marathon d’automne ou de printemps


Ce dimanche 28 septembre Hailé Gebreselassie établissait à Berlin une nouvelle meilleure performance mondiale sur la distance du marathon.
Un nouveau chrono tout à fait extraordinaire de l’éthiopien : 2h03’59 !

Une occasion de revenir sur la création d’une rubrique sur le Marathon sur notre site. Quelques archers sont en fin de préparation pour un marathon d’automne, il serait donc mal venu de vouloir partager mon expérience maintenant. Je propose donc de planifier cela pour les marathons de printemps.

Voilà donc un premier sujet pour cette rubrique : les deux grandes périodes pour les marathons : en automne et au printemps.
Ceux d’automne commencent en septembre (Marathon du Médoc, Berlin,…) pour terminer en novembre (New-York ou plus prêt de chez nous Cannes-Nice par exemple), ceux de printemps se déroulent surtout en avril (Paris, Rotterdam, Boston,..).
Ces deux périodes émergent pour une raison évidente de conditions climatiques, l’été et l’hiver le risque est plus grand de devoir utiliser son énergie pour se refroidir… ou se réchauffer !
Deux périodes par an, cela permet au plus assidu de courir deux marathons sur l’année. C’est à mon avis un grand maximum si on veut bien le préparer et bien récupérer. Les « trailers » du club seront peut être étonnés mais même si les distances qu’ils courent dans ces épreuves dans la nature dépassent souvent les 42,195km, l’intensité et la constance de l’effort font qu’il est bien plus difficile de récupérer d’un marathon que d’un trail!
Si par contre vous souhaitez n’en faire qu’un par an (ce qui me paraît plus raisonnable) il faudra faire un choix pas toujours évident.
Si vous pratiquez la course à pied toute l’année, vous avez déjà remarqué qu’il y avait des périodes ou vous étiez en moins bonne forme que d’autres, voilà donc un premier paramètre d’une importance capitale. Personnellement je n’ai jamais «brillé» lors de marathon de printemps. Toujours si vous «pratiquez» toute l’année il faut savoir comment vous vous sentez après la saison de cross-country ou de la saison route et/ou piste. Les deux ont des avantages différents mais puisque nous sommes partis pour les prochains marathons de printemps, un conseil primordial : faites quelques cross cet hiver, quatre ou cinq à intervalles réguliers. Les grands marathoniens (Salazar, Lopes, Rousseau,…) étaient de très bons crossmans.
Pensez aussi à la période de préparation de ce marathon qui se déroulera sur 2 ou 3 mois précédant celui-ci. Soit les mois de janvier, février, mars, avec les risques d’intempéries qui peuvent perturber votre entraînement ainsi que de courir dans la majorité des cas en nocturne ! Soit les mois de juin, juillet, août ou malgré nos étés caniculaires il est plus facile de trouver une ou deux heures en début ou en fin de journée pour courir à la lumière et hors de forte chaleur.
Enfin, un paramètre qui lui est irréversible c’est le lieu, si vous appréciez comme moi le marathon de Rotterdam, il vous sera impossible de le courir en marathon d’automne!!!
Vous l’avez compris en marathon il faut tout optimiser.
Alors pour clotûrer ce premier article si vous souhaitez courir un marathon au printemps entretenez-vous cet hiver en vous entraînant régulièrement au club et en participant à quelques cross (Ciney, les championnats Provinciaux,…).

Billet n°2

23 octobre 2008

Marathon d’automne ou de printemps


Le Choix du Marathon

Le choix du Marathon est important et fait partie de l’optimisation prépondérante à cette épreuve.
Dans le premier épisode de cette rubrique nous avons évoqués les deux périodes propices au marathon, leurs avantages et inconvénients. Que votre période se porte sur le printemps ou l’hiver à peu d’importance.
Deux paramètres sont pour moi essentiels. Le sérieux de l’organisation et la dénivellation du parcours. Soyez donc scrupuleux quant à la distance, le fléchage du parcours, les ravitaillements, leurs nombres, leurs emplacements et le contenu, la régularité de la signalisation des distances,…. Quant à la dénivellation, ne soyez pas maso : le plus plat possible ! ou alors laissez tomber l’idée du marathon et faites du… trail, il y a une bonne équipe au club !
Au-delà de ces deux critères, chaque marathon à ses particularités et, sauf dans de très rares cas - je pense au Marathon de la Jungfraü à Davos – les tracés proposés évitent les reliefs qui casseraient le rythme régulier indispensable.
Outre la dénivellation, il y a plusieurs sortes de parcours : la course « en ligne » ou en boucle(s).
Pour le marathon « en ligne » le départ et l’arrivée sont à des endroits différents (New-York, de Londres, de Boston,…) l’organisation doit donc être sans faille : transfert des concurrents, de leurs effets personnels,… au risque de stresser certains concurrents.
Dans ce genre de marathon cela peut être un avantage si, bien sur, le point de départ est plus élevé que celui de l’arrivée. C’est le cas d’un des plus anciens marathons, celui de Boston. Mais attention pour l’avoir suivi une année à la tv, c’est aussi une succession de montées et de descentes. Réfléchissez bien : la Descente de la Lesse c’est aussi une course en ligne où l’altitude à Houyet est plus élevée qu’à Dinant, et pourtant !
Une autre particularité de cette course en ligne, c’est la présence du vent, dans ce cas vous risquez de l’avoir de face ou de dos. Là aussi cela dépend du parcours. Pour celui de New-York vous courrez dans la direction Sud à Nord-Est pendant 33 km avant de faire l’inverse pour les 9 derniers ! Puisque l’on parle de vent, ce problème est plus fréquent sur les parcours qui avoisinent la mer ou l’océan, pensez-y ! Maintenant même pour les marathons en boucle votre rythme de course sera immanquablement perturbé si il y du vent.
Les courses en boucle(s) avec départ et arrivée au même endroit présenteraient donc plus d’avantage. Il y en a maintes variantes : plusieurs boucles identiques, deux voire trois boucles différentes (en huit ou en trèfle)… avec le risque quand vous repassez à proximité du site d’arrivée d’être tenté d’abandonner ou de pouvoir arrêter les frais avant le trentième kilomètre… ce qui est toujours préférable lorsque ça coince.
Enfin, il y a des organisateurs plus farfelus. J’ai entendu parler d’un marathon qui se déroule dans un pays de l’Est autour d’un grand magasin, un autre qui se courre sur une piste d’athlétisme de 400m à Scharbeek, ce dimanche 19 octobre !
Après avoir évoqué les différents parcours de marathons, je vous parlerai, la prochaine fois, des deux catégories de marathons. A savoir les marathons populaires dans les plus grandes villes du monde et les autres, à l’opposé dans un cadre moins urbain et plus verdoyant.
En partant donc du principe évoqué précédemment, c'est-à-dire courir la distance de 42,195 kilomètres dans des conditions optimales, j’écarte donc les «trails» sur cette distance précise (par exemple le Marathon Nature à La Roche). Il reste donc les deux catégories citées dans la rubrique précédente : les marathons touristico-populaires et ceux plus confidentiels, à plus faible participation, ce qui ne veux pas dire qu’il ne sont pas de qualité, mais voilà, ceux-ci tentent de plus en plus à disparaître.
Dans les «grands» marathons vous pourrez profiter - de même que ceux qui vous accompagnent - avant (pendant) et après de visiter les plus beaux édifices de la ville. Evidement vous êtes en zone urbaine : macadam, longues avenues et pollution (?) assurées… ces organisations vise une forte participation agrémentée de quelques élites masculines et féminines. A l’opposé vous avez le marathon ou l’environnement est plus verdoyant, les chemins moins large et parfois même en terre battue donc moins traumatisant musculairement. L’avantage des marathons à forte participation c’est que vous risquez de trouver de la compagnie pendant une bonne partie de la course. De plus ces marathons populaires attirent des spectateurs qui vous encourageront dans votre effort. Deux avantages non négligeables. Par contre deux gros désavantages : c’est que le départ dans des milliers de concurrents n’est pas toujours des plus confortable. Stress pour être bien placé, oppression de la masse, perte de temps avant d’atteindre la ligne de départ et le rythme prévu, avec le risque de déjà «griller quelques cartouches» pour tenter de récupérer ce temps perdu… Ce type de marathon n’existant malheureusement pas en Belgique - celui de Bruxelles fait pâle figure par rapport aux autres capitales - cela oblige au mieux de dormir la dernière nuit sur place. Et cela certains y sont sensibles! Sans compter, quand cela se trouve à des milliers de kilomètres : le décalage horaire, la différence de nourriture, les problèmes de communications…
Autre difficulté c’est que ces marathons limitent la participation. Pour avoir un dossard il faut s’y prendre longtemps à l’avance. Et n’oubliez pas, par ces temps, difficile le coût qu’engendrent de longs déplacements.
Un autre paramètre important pour vous guider dans votre choix c’est l’objectif que vous vous êtes fixé. S’il s’agit de votre première expérience sur la distance je vous suggère d’y participer avec comme priorité de le terminer honorablement pour en garder un bon souvenir et vous permettre lors du suivant de vous améliorer sans difficulté. Pour ce premier marathon dans cet état d’esprit les deux catégories citées sont valables. Soyez simplement certain de sa parfaite organisation. Pour le printemps 2009, je vous suggère le Marathon de Rotterdam (www.fortismarathonrotterdam.nl) qui se déroulera le dimanche 4 avril 2009. Un marathon pas trop éloigné (s’est possible de s’y rendre le jour même) pas trop dépaysant (vous y retrouverez la Meuse) avec une participation à échelle humaine (8000) et un soutien de nombreux spectateurs. Outre les deux traversées de l’Erasmus Brug (juste après le départ et au 25e km) et une rampe pas très pentue de 100m autour du 17e km, c’est du «billiard». De plus vous pouvez vous y inscrire presque jusqu’au dernier jour (prix dégressifs si vous vous inscrivez avant le 15 décembre 2008 ou le 1er mars 2009). Ce marathon vaut aussi pour le coureur qui souhaite améliorer sa meilleure performance.
A la même époque se déroule également le Marathon de Londres (les inscriptions sont cloturées !) et de Paris. Plus près de chez nous se déroulera à Visé le 10 mai 2009, le Maasmarathon (www.maasmarathon.com) qui comme annoncé sur leur site est un « marathon bucolique» tout le contraire des deux derniers cités !

 

Billet n°3

18 novembre 2008

La Récupération


Après cette entrée en matière sur le choix du marathon et avant d’aborder le vif du sujet pour ceux qui souhaiteraient entreprendre un marathon au printemps de l’an prochain, voici le moment de faire une pause… et pour les participants d’un marathon de cette automne ; de récupérer.
Pour être impliqué dans la vie du club depuis presque 30 ans, je peux sans me tromper écrire que l’ARCH n’est pas un club de marathoniens ! Même si le demi-fond a toujours été, pour un tas de raisons qu’il est inutile de développer, notre point fort. Même si nous comptons (et avons compté, même pendant la période ou le jogging n’était pas avalisé par les hautes instances de l’athlétisme) un réservoir important de coureurs à pied « hors stades ». Même si des archers boulimiques dépassent régulièrement la fameuse distance des 42,195km ! Malgré ces conditions favorables c’est un faible pourcentage d’archers qui se lance ou s’est lancé dans l’aventure du marathon.
C’est probablement une qualité primordiale du club que d’avoir de tous temps mis en garde ses athlètes sur les excès, quantitatif surtout, à l’entraînement et en compétition. S’économiser pour durer. C’est là la base de l’effort d’endurance et donc du marathon qui est La course de fond par excellence. J’ai donc appris au club qu’il fallait prendre le marathon au sérieux - d’où peut-être la crainte pour certains de tenter l’aventure - que l’on ne se lançait pas sur cette distance sans une bonne base de course à pied, sans préparation, mais aussi que l’on ne pouvait répéter cette effort plusieurs fois l’an.
Je conseille à ceux qui viennent de courir un marathon cet automne de prendre le temps de récupérer. Pratiquement cela veut dire diminuer de moitié son volume normal d’entraînement le mois qui suit le marathon ensuite utiliser les deux autres mois pour retrouver progressivement un entraînement normal.
Après un marathon terminé sans blessure, outre les quelques meurtrissures musculaires et cette sensation d’être « vidé » qui disparaissent quelques jours après l’épreuve, c’est rarement le mois qui suit que l’on ressent la fatigue. Il va s’en dire que dans le cas d’un coureur qui marche au « feeling », celui-ci risque de mettre à profit son travail de préparation et de l’état euphorique (surtout si l’objectif est réussi) qui suivent pour se mettre en exergue !
Arrêtez systématiquement le premier mois ! Si non vous risquez de vous retrouver sur les genoux physiquement et déprimé moralement. Car il est prouvé qu’après l’effort du marathon s’ensuive régulièrement des perturbations hormonales temporaires.
Vous pouvez donc faire quelques compétitions sur des distances de 10 à 15 kilomètres et aussi reprendre l’entraînement collectif au club, mais dans les deux cas « gardez-en sous le pied » en descendant d’un groupe et en ne courrant pas à fond en compétition.
Les séances d’intervalles et la compétition de moins d’une heure vont vous permettre de retrouver le rythme émoussé par les deux trois mois de préparation du marathon.
En résumé ; pour ceux qui font l’impasse sur la saison de cross, il n’y a donc pas de problème pour adopter ce conseil, pour les autres optez pour le grand retour dans les cross importants de l’année prochaine (Provinciaux, Championnats francophones,…)… il sera alors temps de se préparer pour le marathon de printemps !
Lors du prochain épisode nous mettrons à profit les différents résultats des marathons courus dernièrement par les archers pour en tirer quelques enseignements… que je sache, ils sont tous arrivés au bout de manière satisfaisante. Un bon point déjà.

Evaluation de son temps sur marathon sur base d'une référence sur 10000 m
Si vous valez entre 30' et 60' sur 10000m

Téléchargez un tableau excel pour estimer votre temps sur marathon suivant la formule de Steffny parue dans le Spiridon

Evidement ce tableau reste imprécis mais avec une bonne référence sur un 10000m piste ou route (genre corrida de Dinant) établie avant de commencer une préparation spécifique au 42,195m dans la même année

Conditions :

  • avoir déjà un bon fond (au moins 2 ans d'une pratique régulière de course à pied)
  • avoir un bon entraînement spécifique étalé sur 8 à 12 semaines avec hebdomadairement une longue sortie (de 1h30 à 2h45) et une séance de fractionné un peu supérieur au rythme marathon (d'où l'intérêt de connaître sa valeur) sur des distances allant de 1 à 5km (ou en temps de 4' à 25'). Les autres entraînements supplémentaires (entre 2 et 4) en endurance pour digérer ces deux séances "fatiguantes" (exemple de programme)
  • avoir dans la tête, pour cette raison autant éviter de faire de compétition pendant cette période préparatoire ou alors remplacer le fractionné par cette compétition!

Prenons pour tester cette formule l'exemple de Thierry L. Il réalise à la Corrida de Dinant 37'53", au marathon de Rotterdam (son second) il peut viser juste en dessous des 3h. et 3h12'30". Il réalisera 3h09'! lors d'un marathon idéal (temps, participation, parcours,...). Il a bien amélioré son premier chrono (3h14 je crois)et termine sans être trop entamé, que du positif cette progression mais pour franchir la barre des 3h00 il faudra prendre les risques.

Quelques conseils.

 "Conseils"

André Richard - Yvan Cornet


Avoir une alimentation saine

Donner à son corps et à son esprit le repos mérité

Viser juste! car c'est là toute la science du marathon : choisir le rythme optimal.
Tenir un rythme trop élevé pendant la première moitié du marathon ne sera pas un problème mais après, l'avance grapillée va fondre rapidement et en marathon ce ralentissement (qui peut aller jusqu'à marcher... lentement) est quasi irréversible.
Partir en-dessous de la valeur estimée (ce que je conseille fortement au néophyte puisque l'objectif devrait être, pour ceux-ci, de finir celui-ci en n'en gardant un bon souvenir) n'est pas non plus de bonne augure car le temps perdu dans la première partie est très rarement comblé dans la seconde. Laissez le "négativ split" aux élites.